Day 3.2 | The Man I Love


Happy Together


"Unrequited love kills more people in a year
than tuberculosis."

― Woody Allen






I've got to tell you
how I love you always
I think of it on grey
mornings with death

in my mouth the tea
is never hot enough
then and the cigarette
dry the maroon robe

chills me I need you
and look out the window
at the noiseless snow

At night on the dock
the buses glow like
clouds and I am lonely
thinking of flutes

I miss you always
when I go to the beach
the sand is wet with
tears that seem mine

although I never weep
and hold you in my
heart with a very real
humor you'd be proud of

the parking lot is
crowded and I stand
rattling my keys the car
is empty as a bicycle

what are you doing now
where did you eat your
lunch and were there
lots of anchovies it

is difficult to think
of you without me in
the sentence you depress
me when you are alone

Last night the stars
were numerous and today
snow is their calling
card I'll not be cordial

there is nothing that
distracts me music is
only a crossword puzzle
do you know how it is

when you are the only
passenger if there is a
place further from me
I beg you do not go

― Frank O'Hara, Lunch Poems






















































"The past is never dead. It's not even past."

― William Faulkner
















































“Hope had stolen into his life just as he was
growing comfortable with despair.”

― David Leavitt, The lost language of cranes






































– Te souvient-il de notre extase ancienne ?
– Pourquoi voulez-vous donc qu’il m’en souvienne ?

– Ton cœur bat-il toujours à mon seul nom ?
Toujours vois-tu mon âme en rêve ? – Non.

– Ah ! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches ! – C’est possible.

– Qu’il était bleu, le ciel, et grand, l’espoir !
– L’espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.

― Paul Verlaine, Colloque sentimental









































Que reste-t-il de nos amours,
Que reste-t-il de ces beaux jours ?
Une photo, vieille photo
De ma jeunesse...

Que reste-t-il des billets doux,
Des mois d'avril, des rendez-vous ?
Un souvenir qui me poursuit
Sans cesse...

Bonheur fané, cheveux au vent,
Baisers volés, rêves mouvants...
Que reste-t-il de tout cela ?
Dites-le-moi...

― Charles Trenet, Que reste-t-il de nos amours ?

































Bésame
Bésame mucho
Como si fuera esta noche
La última vez

Bésame
Bésame mucho
Que tengo miedo a perderte
Perderte después

― Consuelo Velázquez, Bésame mucho











Dans les tavernes louches et les lupanars
De Beyrouth, je me vautre. Pas question pour moi
De rester à Alexandrie. Tamidès m'a quitté
Pour le fils du sous-préfet, afin de disposer
D'une villa sur le Nil et d'un palais en ville.
Impossible pour moi de rester à Alexandrie.
Dans les tavernes louches et les lupanars
De Beyrouth, je me vautre. Dans la débauche crasse
Je mène une vie abjecte. La seule chose qui me sauve,
Comme un reste de beauté, comme un lointain parfum
Qui flotterait sur ma chair, c'est que pendant deux ans,
Tamidès a été pour moi seul l'ami le plus intime, et non
Pour obtenir pignon sur rue ou pour une villa sur le Nil.

― Constantin Cavafy, En attendant les barbares






“All I want is a room up there
and you in it”

― Frank O'Hara, Lunch Poems






“A man was the cause of it.
An unarmed man with a weapon.”

― Frank O'Hara, Lunch Poems





On s'est dit au revoir avec ce baiser
D'amis qui est tout notre amour ;
J'ai travaillé, je suis rentré chez moi,
Et maintenant, c'est la terreur. Je t'ai dit :

Si tu as pour moi un peu d'affection, cela me suffit
Car rien n'est plus fort que ce qui est vrai ;
Mais le soir est tombé et je suis terrifié de ne pas te voir.

― Pier Paolo Pasolini, Sonnets, 95





La pensée
Que dans la tombe vous voudriez rester près
D'une autre personne me pousse à la folie.

― Pier Paolo Pasolini, Sonnets, 64






Je suis terrorisé par cette pluie mêlée à l'obscurité
De la nuit ; c'est la première vraie pluie
D'hiver ; et je revis d'autres moments 
Comme celui-ci, en prenant conscience, dans leur répétition,

Du vrai flux de la vie. Elle 
T'a enlevé une fois encore, et moi, incapable
De l'admettre, je pense à toi comme une mère
Effrayée qui pense à son fils perdu

Dans l'obscurité et dans la pluie d'une grande ville,
Et qui ne sait pas quand il reviendra. Jamais
Comme sous l'effet de cette fausse sensation,

Je n'ai autant souffert : ce n'est plus de nous qu'il s'agit
Mais de deux créatures séparées, dans un monde
Qui leur a appartenu, et qui est rené dans d'autres vies.

― Pier Paolo Pasolini, Sonnets, 94





Some day he'll come along
The man I love
And he'll be big and strong
The man I love
And when he comes my way
I'll do my best to make him stay

He'll look at me and smile
I'll understand
And in a little while
He'll take my hand
And though it seems absurd
I know we both won't say a word

Maybe I shall meet him Sunday
Maybe Monday, maybe not
Still I'm sure to meet him one day
Maybe Tuesday will be my good news day

He'll build a little home
Just meant for two
From which I'll never roam
Who would—would you?
And so all else above
I'm dreaming of the man I love

― George Gershwin, The Man I Love



















































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