JOUR 263 | Macron, une honte française
Des propos inaudibles
Emmanuel Macron précise dans un entretien à France Inter ce samedi sa vision du conflit ukrainien, proche de son premier anniversaire. Il estime qu’il faut aider l’Ukraine à créer le rapport de force qui permettra une négociation.
Dans cet entretien accordé également à des journalistes du Figaro et du Journal du Dimanche, à son retour de la Conférence de Munich sur la sécurité, le président français a clairement signifié qu’il ne partageait pas le point de vue de ceux qui veulent faire payer, voire écraser, la Russie et son Président Vladimir Poutine.
"Je veux la défaite de la Russie en Ukraine, et je veux que l’Ukraine puisse défendre sa position. Mais je suis convaincu qu’à la fin ça ne se réglera pas militairement, explique Emmanuel Macron. Je ne pense pas, comme certains, qu’il faut défaire la Russie totalement, l’attaquer sur son sol. Ces observateurs veulent avant tout écraser la Russie. Cela n’a jamais été la position de la France et cela ne le sera jamais."
À ses yeux, "aucun des deux côtés ne peut l’emporter entièrement. Ni l’Ukraine, ni la Russie, car les effets de la mobilisation ne sont pas aussi importants que prévu, et elle-même a des limites capacitaires." (France Info, 19 février 2023)
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'You were given the choice between war and dishonour. You chose dishonour, and you will have war.'
— Winston Churchill, to Neville Chamberlain, shortly after the infamous September 1938 ‘appeasement’ of Hitler in Munich.
Macron, une honte française
Tant que Poutine et sa clique mafieuse resteront au pouvoir, l'Europe, et au-delà le monde, vivront sous la menace de nouvelles invasions russes, de nouveaux diktats, de nouvelles obsessions impérialistes. Seules l'élimination politique, voire physique de Poutine et la mise en place de tribunaux destinés à juger et à condamner les auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide (déportation des enfants ukrainiens) permettront de faire naître les conditions d'un retour à une paix durable et d'un accès à la démocratie dans une Russie réduite à sa quintessence (après retour à l'indépendance et à la souveraineté de républiques qui souhaitent visiblement s'extraire du giron russe).
Taiwan is next
Nous ne pouvons ni ne devons tolérer qu'une puissance bafoue le droit international, envahisse des états souverains, se livre aux pires exactions sous la menace de son armement nucléaire. Si, par leur défaitisme, leur pusillanimité, leur désir de paix à n'importe quel prix, leur "en-même-temps", les Occidentaux, et notamment la France, valident ce terrorisme d'état, ils ouvrent la voie — à Taiwan mais demain en Iran*, en Corée du Nord et ailleurs dans le monde — à une succession de chantages sans précédent dans l'histoire de l'humanité.
Les Ukrainiens sont aujourd'hui en première ligne. Littéralement. Il ne se battent pas uniquement pour reconquérir leur territoire. Ils combattent pour la sécurité de l'Europe et du monde. Si Poutine triomphe en 2023, même modestement, s'il n'est pas vaincu, écrasé, si ses obsessions ne sont pas contrecarrées militairement, les Chinois se lanceront à l'assaut de Taïwan en 2024 en utilisant leur parapluie atomique pour garantir une nouvelle fois la non-intervention de la communauté internationale.
Slava Ukraini !
* L'Iran, état terroriste, rogue nation, ne doit en aucun cas être autorisé à se doter d'armes nucléaires. Le monde compte sur Israël pour mettre un terme explosif et définitif à de tels projets.
(My Narrow Corner, 19 février 2023)
la guerre ne s'arrêtera pas tant qu'on ne l'aura pas chassé du pouvoir.
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I believe Macron is simply heeding the lesson learned after Germany was crushed in WWI. Humiliation of the enemy always backfires, and results in an even bigger war in the future. The key is, indeed, that Ukraine wins, and that Russia as a country or people is/are not humiliated. Putin and his henchmen (and women) *do* need to be held thoroughly to account, but once his finger has been put at a safe distance from the nuclear button... for world leaders to talk about it now serves no useful purpose. - Daniël
ReplyDeleteMunich breeds Munich. Seemingly.
DeleteJ'apprends ce jour, 5 mars 2023, que les Britanniques ont discrètement doublé le nombre de chars lourds Challenger qu'ils vont livrer à l'Ukraine (MOD ukrainien). Pendant ce temps, Macron le Munichois garde ses 200 chars Leclerc et ses Mirage 2000 sous le coude. Il prépare sans doute les petits fours qu'il pense servir à la table des négociations.
DeleteJe le répète : il ne peut y avoir en Ukraine qu'une victoire militaire, et seuls les Ukrainiens seront habilités à décider de la date et du contenu desdites négociations. En outre, il faudra que la Russie paie la facture des dégâts monumentaux infligés à l'Ukraine et qu'un tribunal de type Nürnberg juge les responsables des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis sur le territoire ukrainien.
Gloire à l'Ukraine ! Pour les pétainistes et défaitistes de tout poil, il est temps de faire vos valises pour Sigmaringen !
L humiliation de la France en 1870 avec la perte de l Alsace et la Lorraine a entraîné la 1ere guerre mondiale . L humiliation de l Allemagne après la 1ere guerre mondiale avec des réparations exagérées delà une inflation galopante et Hitler a entraîné la 2eme guerre mondiale . Vous voulez une 3eme guerre mondiale nucléaire ? Le président Macron a raison .
ReplyDelete@ uvdp
DeleteL'humiliation de l'Allemagne en 1919 est un mythe créé et entretenu par les nazis, qui ont utilisé le Traité de Versailles pour justifier tous les malheurs du pays et légitimer leur propre agenda politique, évacuant du même coup la responsabilité de l'Allemagne dans le conflit de 14-18. N'oublions pas que la totalité, ou peu s'en faut, des combats entre Allemands et Français se sont déroulés sur le sol français. Les compensations financières demandées par la France étaient à la hauteur des dégâts infligés par les armées allemandes (ce qui sera le cas de la Russie après victoire de l'Ukraine). Il n'y avait donc pas de volonté patente de la part des Alliés d'humilier l'Allemagne pour le simple plaisir sadique d'humilier l'Allemagne.
Contrairement à ce que vous laissez entendre, il n'existe pas de continuum, de linéarité de l'Histoire, et il est ridicule d'invoquer en permanence la menace d'une Troisième Guerre mondiale qui serait, elle, nucléaire, pour justifier la pusillanimité et l'esprit munichois d'une alliance dont Macron disait il y a peu de temps encore qu'elle était en "état de mort cérébrale". Poutine, comme bien d'autres avant lui, est un tyran qui ne s'arrêtera que lorsqu'il aura les deux genoux à terre. La triste vérité est que si les Russes ne possédaient pas d'arsenal nucléaire, il y a bien longtemps que ce conflit serait réglé (ref. invasion du Koweït par les Irakiens). Si nous n'écrasons pas Poutine aujourd'hui, nous sommes condamnés à +10 ans de menaces et de conflits régionaux aux marches de l'Empire soviétique que Poutine souhaite reconstruire. Ce faisant, nous accorderons de facto une immunité à toutes les rogue nations de la planète (Corée du Nord, Iran, etc.) en leur permettant de commettre les méfaits et les exactions les plus viles et les plus abjects à l'abri de leur arsenal nucléaire.
Ne vous y trompez pas : il est encore fécond, le ventre de la bête immonde.
Saint Javelin (Twitter)
ReplyDelete@saintjavelin
No matter what you think of Biden personally, his visit to Kyiv is a huge morale boost for Ukrainians and an assurance of unwavering support of the United States of America. Every American who believes in democracy and free world should be very proud today! (2/20/2023)
Putin is a dangerous man and the war won't stop until he's forcibly removed from power
ReplyDeleteMOSCOW, Feb 21 (Reuters) - President Vladimir Putin on Tuesday delivered a nuclear warning to the West over Ukraine, suspending a bilateral nuclear arms control treaty, announcing new strategic systems had been put on combat duty and warning that Moscow could resume nuclear tests.
Speaking nearly a year to the day since ordering an invasion that has triggered the biggest confrontation with the West since the depths of the Cold War, Putin said Russia would achieve its war aims and accused the West of trying to destroy Russia.
Cautioning the United States that it was stoking the war into a global conflict, Putin said that Russia was suspending participation in the New START Treaty, the last major arms control treaty between Moscow and Washington.
German Chancellor Olaf Scholz ruled out talks with Putin before withdrawal from Ukraine
ReplyDeleteNegotiations with Putin are possible only after he realizes that victory in Ukraine is impossible for him and decides on complete withdrawal of troops. German Chancellor Olaf Scholz said in an interview with CNN.
Putin, he said, "underestimated the unity" of the United States, the European Union, and the constant supply of weapons that allows Ukraine to "defend itself."
"It is important that Putin understand that he will not succeed with his invasion and imperialist aggression and that he must withdraw troops. This is the basis for negotiations," the chancellor said.
Ukraine, Scholz said, could receive "security guarantees" once the hostilities are over, as well as move toward membership in the European Union. (CNN, March 5, 2023)
[Wish Macron had the balls to think and say so, too -- TNC]