DAY 459 | Over 100 people arrested for attending gay wedding in Nigeria; newly-weds face 10 years in jail


'Nigeria cannot copy the Western world'

More than 100 people were arrested for attending a gay wedding in Nigeria under the country’s draconian homosexuality laws.

Police stormed a hotel in Ekpan town, Delta state, southern Nigeria, at around 2am on Monday and arrested more than 100 “gay suspects”.

At least sixty-seven people have been detained.

Two of those detained in the arrests, one of the country’s largest targeting homosexuality, got married at the event, Delta State Command spokesman Bright Edafe told a press conference.

He said homosexuality would “never be tolerated” in Nigeria, Africa’s most populous country with some 230 million inhabitants.

"The amazing part of it was that we saw two suspects, and there is a video recording where they were performing their wedding ceremony," he said.

"We are in Africa and we are in Nigeria. We cannot copy the Western world because we don’t have the same culture."

He reiterated that police officers in Nigeria "cannot fold their hands" and watch gay people openly express their orientation in the country.

"This is not something that will be allowed in Nigeria," he said, adding that the suspects will be charged in court at the end of the investigation.

Arrests of gay people are common in the West African country, where the Same Sex Marriage Prohibition Act prohibits same sex relationships.

The law means that anyone belonging to a gay organisation can get up to 10 years in jail, and anyone married to someone of the same sex can get up to 14 years.

The law, enacted by president Goodluck Jonathan in 2013, has been condemned by several Western countries.

Then US secretary of state John Kerry said it  "dangerously restricts freedom" of expression and association of all Nigerians.

Britain and Canada also criticised the law, which was introduced with little announcement or fanfare

The UK Foreign Office said the law “infringes upon fundamental rights of expression and association”.

Immediately after the act was introduced reports emerged of police hunting down and torturing gay people.

Campaigners also alleged that gay men were tortured into naming dozens of others to be arrested.

Mr Jonathan, who was ousted from office in Nigeria’s 2015 election, never publicly expressed his views on homosexuality.

But his spokesperson defended it, saying the law was “in line with the people’s cultural and religious inclination”.

A religious country, just over half of the population in Nigeria is Muslim while around 46 per cent are Christian, according to the CIA World Factbook.




Some 33 of the 69 countries that criminalise same-sex relations are in Africa, according to Human Rights Watch.

Although the examples are few, there has been some progress over the last year on the protection of LGBT rights in Africa.

In November 2021, the Botswana Court of Appeal upheld a lower court decision to decriminalise consensual same-sex conduct.

Source: The Independent, Matt Mathers, August 30, 2023



"Dans l'Allemagne hitlérienne, la contradiction entre la doctrine officielle et les oeuvres d'art publiques est encore plus flagrante qu'en Italie. En principe, l'homosexualité est bannie au nom de la "santé" du nouveau peuple et de la "supériorité" de la race allemande sur l'Europe dégénérée. Mais le corps nu, libre, musclé du grand Aryen blond domine la mythologie nazie." — L'amour qui ose dire son nom, Dominique Fernandez, Stock, Paris, 2002.

Illustration: La jeune Allemagne, de Walther Hoeck, peinture de la salle des pas perdus de la gare de Braunschweig.

Hygiène sexuelle et mesures antihomosexuelles

Dès 1928, le parti nazi a défini sa position sur l'homosexualité. Hans Perter Bleuel rapporte dans son livre "La Morale des Seigneurs" (Editions Belfont) plusieurs mesures prises par le régime nazi : l'interdiction de toute activité publique de la Fédération des Droits de l'Homme qui s'était faite le porte-parole de la minorité homosexuelle et, à l'automne 34, le fichage systématique des homosexuels connus. La voie était ouverte à la dénonciation et à l'arbitraire.

En 1936, le 11 novembre, en référence à la Nuit des longs couteaux, Hitler affirme dans une allocution sur les dangers racio-biologiques de l'homosexualité que, lorsqu'ils se sont présentés, "nous n'avons pas hésité à abattre cette peste par la mort, même entre nous". Le 26 janvier 1938, Goebbels attaquant l'immoralité de l'Eglise catholique déclare : "En 1934, des personnes qui voulaient faire dans le parti ce qui se fait dans les couvents ou entre prêtres, c'est à dire répandre cette immoralité à l'intérieur, furent tuées... Comme nous devrions être reconnaissants au Führer d'avoir extirpé cette peste !" Et Hitler d'ajouter, le 30 janvier 1939, "il y a cinq ans, quelques membres du parti se souillèrent de fautes infamantes et pour leurs crimes ils furent fusillés."

L'utilisation du fameux paragraphe 175 [réprimant les relations homsexuelles] avait causé quelques torts mais rien de comparable avec les condamnations qui suivirent l'arrivée au pouvoir des nazis et l'affaire Röhm. En 1933, on dénombre 835 victimes de son application. En 1934 - après l'affaire Röhm - 948, 5321 en 1936 et 24 450 en 1939, qui allèrent en camp de concentration. Les condamnations légales vont baisser dans les années qui suivent, non par libéralisme mais par changement de méthodes - plus expéditives. Himmler, réorganisateur de la Gestapo, qui les employait avant guerre, les "perfectionna" dans son ministère. L'exécution des "dégénérés" toucha aussi l'armée sans autre forme de procès.

"Il convient d'attacher une attention particulière à l'homosexualité qui est l'opposé même de la communauté nationale normale. L'homosexuel incarne la négation de la communauté, le contraire de ce qu'elle doit être pour perpétuer l'espèce. Il est clair que l'homosexuel ne peut mériter la clémence."

Le terrain avait été préparé par les idéologues nazis - secondés par les attaques venues d'URSS. R. Diels, fondateur de la Gestapo, rapporte dans ses mémoires qu'Hitler voyait la vraie cause de la décadence de la Grèce antique dans la pédérastie. Le docteur Rudolf Klare, voix officielle du parti nazi pour les affaires homosexuelles, rappelle dans son livre "Homosexualité et Droit Pénal" que "les dégénérés doivent être éliminés pour la pureté de la race". Il réclamera par ailleurs une maison de correction pour les lesbiennes. Dans "Les Homosexualités et le Châtiment", il précise aussi que "seule une sévérité impitoyable peut amener la pureté". Hans Franck, le responsable de la Justice, déclarait : "Il convient d'attacher une attention particulière à l'homosexualité qui est l'opposé même de la communauté nationale normale. L'homosexuel incarne la négation de la communauté, le contraire de ce qu'elle doit être pour perpétuer l'espèce. Il est clair que l'homosexuel ne peut mériter la clémence."

En septembre 1935, un an après l'assassinat de Röhm, les lois de Nuremberg vont "protéger la nation allemande jusqu'à la fin des temps" en préservant le sang allemand de toute contamination. La "loi de protection du sang et de l'honneur allemands" punit y compris l'intention homosexuelle. Ce paragraphe 175 élargi ne sera supprimé en Allemagne qu'en... 1964. On comprend peut-être mieux le peu de témoignages des Triangles Roses qui, persécutés sous les nazis, seront encore interdits après la Libération par les Alliés...

La répression anti-homosexuelle s'inscrit dans le cadre général de l'idéologie nazie, symbolisée par le slogan : "Eglise-Cuisine-Enfants". Le livre "Hygiène Sexuelle" de Max von Grüber, voix autorisée du nazisme, est révélateur de la volonté hétérosexuelle du fascisme. Dès 1927, il condamnait l'homosexualité, la masturbation et écrivait que "les rapports sexuels prenaient place dans le mariage... Le but du mariage est la procréation des enfants et leur éducation. La croissance de la nation exige du mariage de produire au moins quatre enfants". 

Source : Histoire d'un génocide oublié, Jean-Pierre Joecker, Editions Persona, Paris, 1980.



Le Parti et l'Armée (Partei und Wehrmacht) sont des œuvres commandées par Adolf Hitler en 1937 au sculpteur Arno Breker pour orner l'entrée de la cour de la nouvelle chancellerie du Reich, demeure du Führer. Réalisées entre 1938 et 1939, ces deux statues colossales mesurent 3,50 mètres de haut et sont entièrement en bronze. Ces deux sculptures sont aussi appelées : Le Porte glaive et Le Porte flambeau.

De la fascination à la persécution

Dès l'avènement au pouvoir de Hitler, la persécution homophobe commence, et il faut remarquer qu'aussitôt elle s'accompagne d'un sadisme que l'on ne peut comprendre que comme l'aveu inversé de la fascination exercée sur les tenants du pouvoir par l'homosexualité, une façon de se dédouaner, de se déculpabiliser par le crime de toute honte d'un désir inassouvi. La lutte du nazisme contre l'homosexualité sera sans merci.

Le désir homosexuel est abhorré par l'idéologie nazie. L'homme aryen ne peut que désirer la domination de sa race sur tout autre, l'écrasement du plus faible par le plus fort. La femme de par sa nature biologique ne peut avoir d'autre rôle social que celui de la maternité pour la survie de la patrie et le bien de l'Etat. "En dehors de la maison familiale, la jeunesse allemande doit être éduquée physiquement, spirituellement et socialement dans l'esprit du national socialisme au service du peuple et de la communauté nationale" (loi du 22.12.36). L'homosexualité manifeste la dégénérescence de l'Occident. "L'homosexualité est un danger pour l'Etat : elle porte atteinte au caractère et à l'existence civique des hommes" (Dr Lorenz). Dès 1935, tout acte inspiré par le désir sexuel d'un homme à l'égard d'un autre homme est déclaré criminel par nature, et le juge est invité par la loi à apprécier le juste châtiment sur la base d'un "sentiment général sain" et des "sources non écrites du droit", autrement dit, laissé à sa discrétion.

1936. Himmler devient chef de la police nazie. Avec lui, la terreur anti-homosexuelle s'organise : éradication et rééducation. Les homosexuels sont ravalés au plus bas degré d'une prétendue échelle d'humanisation. Le nazisme veut enregistrer, recenser, réprimer tout acte homosexuel. Rien ne doit échapper au contrôle de l'Etat.

L'homosexualité manifeste la dégénérescence de l'Occident.

La sexualité normale ne peut être que reproductrice : avortement et homosexualité sont donc des crimes, mais certains coupables sélectionnés pourraient peut-être, par les soins de L'Institut allemand de recherches psychologiques et psychothérapiques, être réorientés vers la normalité. 

Le traitement des homosexuels ne fut jamais homogène : certains furent lourdement condamnés, d'autres épargnés. La détention préventive de 12 à 24 mois durera aussi longtemps que nécessaire, "au gré des chefs de camp de réforme ou de camp de travail. De 1937 à 1940, 90 000 homosexuels furent fichés. Certains prisonniers pouvaient être relâchés s'ils témoignaient d'une certaine attirance pour les femmes. Beaucoup moururent sous la torture, de malnutrition, des suites de pseudo expériences médicales pour lesquelles les homosexuels étaient particulièrement recherchés. Il sera à jamais impossible de dire combien d'homosexuels succombèrent à la répression nazie. 

L'accusation d'homosexualité servit facilement le régime nazi dans l'élimination de ses opposants. Il s'en servit notamment contre l'Eglise catholique qui ne cessait de protester contre l'école unique en Allemagne. Au lendemain de l'encyclique de Pie XI "mit brennender Sorge" du 14 mars 1937 qui condamnait les fondements idéologiques du nazisme, le 30 mai 1937, devant 25 000 personnes réunies à Berlin, Joseph Goebbels, exploitant les plus bas instincts d'une foule chauffée à blanc contre "les corrupteurs de la jeunesse", poussait ses sbires à faire hurler par la multitude : "Pendons-les ! Massacrons-les !" De 1937 à 1945, plus de 4 000 membres du clergé allemand moururent de faim, de maladie ou sous la torture dans les camps de concentration. 

Dans bien des cas d'élimination décidée par le pouvoir suprême hitlérien, l'accusation d'homosexualité, fût-elle totalement infondée, fit son œuvre.

Source : De la Fascination à la Persécution, Blaise Noël, psychologue-psychothérapeute, Triangles roses : la persécution des homosexuels sous le régime nazi, 2000.








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